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jl 
Quel rapport entretenez-vous avec le monde réel ?
J’observe la manière dont s’ordonne le monde contemporain. Les problématiques modernes ont déformé notre intelligence, elle se perd en conjectures et ne perçoit plus ce qui lui apparaît comme trop simple. Il y a un travail de simplification à effectuer. Lorsque je peins, j’oublie la forme du monde réel, je n’ai plus besoin de modèle. Progressivement, les images que je produis s’écartent de l’objet naturel et deviennent objets elles-mêmes. Elles se mettent à vivre en toute indépendance. Je simplifie le dessin faisant fi des règles de concordance.
Comment procédez-vous pour peindre ?

D'abord je m'arrête d'agir. S’arrêter d’agir, c’est en fait agir autrement. S’attarder, perdre la notion du temps. Si le début d’une toile est un moment identifié, j’éprouve toujours des difficultés à donner le dernier coup de pinceau. La fin n’est jamais vraiment la fin. Il m’arrive, deux ans après, de reprendre et de poursuivre un tableau.

Je travaille le plus souvent la toile posée sur la table et non sur le chevalet. De la sorte, je suis pratiquement debout dans le tableau. Je tourne autour, j’en fais partie, j’oublie les heures et le lieu. Dans un autre temps, je prendrai connaissance du travail accompli et pourrai à nouveau retoucher l’image.

Comment initiez-vous un projet créatif ?
J’accumule les éléments issus d’expériences passées, connaissances, analogies, métaphores, étonnement, etc. Je ne me sépare jamais de mon crayon pour noter quelques mots, faire un croquis. Je garde soigneusement tout ce matériel. Périodiquement, je fouille mon débarras intérieur et recueille tout ce que je peux y trouver. Pour fabriquer de nouvelles idées, je dois d’abord rassembler la matière première, je puise dans mes notes. C’est la phase embryonnaire de la création.
D'où viennent vos idées de création ?

Dans la rue, dans ma baignoire, au restaurant, je suis complètement investi dans mon projet. Rien ne peut m’en sortir ! Etre artiste, c’est produire des objets-sujets avec les scories de sa vie. C’est le désir effréné de produire, d’œuvrer.

Sans cesse, je cherche à voir, à sentir de nouvelles œuvres, je les copie et les adapte sans vergogne.

A la demande, je peux leurrer mon cerveau, donner une dimension exceptionnelle à l’événement que je vis en décuplant la connexion émotionnelle. En me disant intérieurement “ je dois retenir cette information, ce moment ”, je provoque une pulsion émotionnelle, un stress qui met tous mes sens en éveil et demande à mon cerveau la plus grande vigilance.

Pourquoi faire intervenir si souvent les enfants ?
Pour vous répondre, je voudrais utiliser l'oeuvre de Joan Miro (1893-1983). Elle correspond parfaitement à l’enfant qui joue. Désinvolte et fantaisiste, ce Catalan s’amuse en permanence. Il simplifie à l’extrême formes et couleurs, et tombe volontairement dans le dessin d’enfant. Il a compris que ce sont les enfants qui font preuve de plus de créativité. Ils s’éloignent du réalisme et font confiance à leurs sensations. Les « intérieurs » de Miro sont peuplés d’êtres et d’objets fantasques : chats, poissons, chiens, guitares, arbres flottent dans ses toiles.